Les serial killers sont des types atroces. Difficile de les classer, parce que l’horreur ne peut pas s’additionner. On peut bien sûr distinguer les serial killers intelligents et organisés des gros débiles, on peut évidemment chercher à trouver des traits communs dans les métiers qu’ils exerçaient ou s’interroger sur la psychologie poussant parfois les serial killers à documenter leurs crimes. Mais jusqu’alors, on ne s’était pas demandé s’il existait des serial killers gentils. Et bah si : il y en a qui, en dehors de leurs crimes, se sont distingué par leur héroïsme ou leur gentillesse. Et ça fait flipper.
1. Ted Bundy faisait du soutien psychologique sur SOS Suicide
1971, c’est l’année du premier meurtre de Ted Bundy, un tueur en série américain charmant et charismatique, connu pour avoir kidnappé, violé et tué des femmes dans une palanquée d’Etats. Mais 1971, c’est aussi une année où ce même Bundy accepte un travail d’assistant téléphonique dans un centre de soutien psychologique aux personnes suicidaires à Seattle. Il y travaillera un an, jusqu’à l’obtention de son diplôme universitaire et son entrée dans les arcanes du parti républicain de l’Etat de Washington. Mais c’est dingue de se dire que pendant cette année où Bundy commettait déjà des crimes, des personnes ont renoncé à se suicider après qu’il les a réconfortées.
2. Ed Gein était adoré quand il faisait du baby sitting
Ed Gein est un sale type. Un sale sale sale sale type. S’il n’a à son actif que deux victimes officielles, on a retrouvé chez lui les restes de pas mal d’autres personnes (sous la forme de ceintures ou d’abats-jour) : vous avez bien lu, oui, Ed Gein transformait ses victimes en objets de déco et réutilisait leur peau. Ed Gein se fabriquait aussi des masques à partir de la peau du visage de ses victimes et les portait régulièrement, sans doute pendant ses crimes. Un sale type, on vous dit. Mais Ed Gein était aussi un super baby sitter. Dans les années 30, entièrement soumis à l’autorité maternelle dans son petit village du Wisconsin, Ed Gein et son frère faisaient tout un tas de petits boulots pour rendre service, boulots très appréciés par ses voisins et amis. On pouvait notamment compter sur lui pour garder les enfants à l’œil quand les parents devaient vaquer à leurs occupations. Et les enfants en redemandaient : plusieurs témoignages d’enfants gardés par Ed Gein décrivent un baby sitter joyeux et agréable dont la présence était une véritable fête. Hmm.
3. Harold Shipman militait pour que la dépression soit mieux comprise et mieux encadrée
Un type qu’on surnomme le Josef Mengele britannique ne peut pas avoir un bon fond. Shipman, un médecin britannique de Leeds, a probablement tué près de 250 personnes, même s’il n’a été condamné que pour 15 meurtres. Shipman était pourtant un membre estimé de la communauté, un petit généraliste comme il en existe partout avec 4 gosses et une Renault Espace ; mais son truc à lui était de tuer des vieilles en leur injectant de la diamorphine. Chacun ses petite marottes. Quand il n’était pas occupé à faire ses assassinats, Shipman était un militant pour une meilleure compréhension et une meilleure prise en charge de la dépression. Des interviews de lui invitant les personnes dépressives à ne pas avoir honte et leur entourage à ne pas les stigmatiser ont refait surface lors de son arrestation en 2000.
4. Robert Berdella offrait un abri aux junkies
Entre 1984 et 1987, Robert Berdella a violé, torturé et tué au moins 6 hommes (et sans doute bien davantage) dans le Missouri. Il kidnappait ses victimes et les conservait à demeure jusqu’à ce qu’elles meurent suite aux sévices subis. Dans un carnet, il notait scrupuleusement tout ce qu’il faisait subir à ceux qu’il appelait « ses esclaves », précisant le nombre de piqûres qu’il leur administrait, notant les dates et les heures des morts de chacun et d’autres trucs absolument affreux. Mais avant cela, au tout début des années 1980, il recueillait chez lui des prostitués et des sans-abris, souvent camés, à qui il offrait un abri, de l’aide, et un accompagnement pour se sortir de là. Arrêté en 1987, lorsque l’un de ses otages a réussi à s’échapper pour avertir la police, Berdella a toujours affirmé qu’il n’avait jamais touché un cheveu de ces pauvres bougres qu’il avait aidé.
5. Dennis Nilsen choyait les animaux
Dennis Nilsen était un nécrophile patenté, mais très tenté par le fait le niquer des morts. C’est ainsi qu’il a au compteur quinze SDF homosexuels. Il étranglait ses victimes, leur faisait tendrement l’amour, et se débarrassait des corps dans son jardin, sous le plancher ou dans les toilettes. Sauf que les os, ça passe moyen dans les canalisations et ce con a fini par boucher toute la tuyauterie. Quand les voisins se sont plaints et que la police a mis son nez dedans, c’était pas joli joli. Le reste du temps, Nilsen s’occupait d’animaux. Il a d’abord recueilli le chien de son ancien compagnon dont il s’est occupé avec passion avant de se spécialiser dans le sauvetage d’oiseaux mal en point, fabriquant des nids pour leur permettre de se remettre d’aplomb et soignant leurs papattes malades.
6. Ed Kemper enregistre des livres audio pour aider les aveugles
On ne présente plus Ed Kemper, rendu ultra-célèbre par Mindhunter grâce à l’interprétation de Cameron Britton qui restitue à merveille la bizarrerie de ce tueur ultra-intelligent et manipulateur, colosse aux abords affables. Kemper a notamment tué sa mère avant de la décapiter et de violer son cadavre sans tête. Et il a tué pas mal d’autres personnes aussi, traînant à l’occasion au café avec les flics pour prendre des nouvelles de leur enquête. Un génie du crime, donc, qui utilise son temps libre en prison (il est en taule depuis 1973) pour enregistrer avec sa voix grave des livres audio adaptés de films afin de permettre aux aveugles d’y avoir accès. Sympa, l’Ed.
7. Marcel Barbeault et les cadeaux pour ses fils
Surnommé le tueur de l’ombre, Barbeault a tué 8 femmes entre 1967 et 1976 dans la région de Nogent-sur-Oise. Mais à la ville, Marcel était un type adorable, ouvrier modèle et père aimant de deux enfants. D’ailleurs, son interpellation a tout de la scène surréaliste : les policiers sont en effet arrivés en nombre au domicile des épou Barbeault avant de voir Marcel monter tranquillement l’escalier, les bras chargés de cadeaux. Il avait passé sa journée à acheter des cadeaux de Noël pour ses enfants. Pas le profil du tueur classique.
8. Emile Louis sauvait des blessés en Indochine
On connaît Emile Louis, le chauffeur de car qui s’attaquait à des jeunes adultes handicapées et qui a pu échapper à la justice pendant des dizaines et des dizaines d’années car la police ne prenait pas la disparition de ces filles diminuées au sérieux. Mais avant de devenir l’épicentre de l’affaire des disparues de l’Yonne, Emile Louis a été légionnaire et affecté en Indochine pendant deux ans. Son rôle consistait à s’occuper des blessés et des morts pour les ramener à l’arrière en bateau afin de leur sauver la vie ou de ramener leur corps à leur famille. Ses actes de bravoure lui ont valu d’être décoré de plusieurs médailles militaires et de recevoir l’admiration de sa hiérarchie.
9. Patrick Tissier, un récidiviste serviable et aimable
Malgré son casier judiciaire long comme le bras (il a commis de nombreuses agressions et viols), Patrick Tissier est libéré en 1992 et part s’installer à Perpignan où il s’intègre un peu par hasard à la communauté mormone. C’est un membre assidu et très aimé de cette communauté. Il est invité à déjeuner chez ses nouveaux amis, est mobilisé pour assurer la garde de certains enfants, sert de confident à plusieurs femmes seules ou en difficulté… Mais Tissier va profiter de son intégration pour tuer trois personnes, dont une petite fille de 8 ans – une petite fille qui lui faisait une entière confiance puisque Tissier était très régulièrement amené à la garder et à la ramener de l’école… Un crime affreux qui relancera le débat sur les libérations anticipées en France.
10. Richard Angelo, l'ange de la mort
Richard Angelo était un héros. Infirmier émérite, pompier volontaire, guide scout, il a dédié sa vie aux autres et était de ce fait considéré comme un type formidable. Sauf que cette nécessité d’être un héros l’a poussé à tuer : dans le cadre de son métier d’infirmier, il a commencé à mettre en place une routine perverse, injectant des substances létales à différents patients dans l’idée de pouvoir les sauver de la mort au tout dernier moment. Evidemment, dans le lot, il y a eu pas mal de pertes. Angelo a ainsi tué une vingtaine de personnes, dans le seul et unique but d’être considéré et admiré par ses pairs.
Vous ne verrez plus le mec qui aide votre grand-mère à porter les courses de la même manière.
Sur une idée de Listverse
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